Aleor inaugure son nouvel espace d'exposition

32 rue Saint-Georges à l'occasion de l'exposition SKIN.

Artistes: Jessica Boubetra, Théophile de Bascher, Rosana Escobar, Max Funkat, Loumi le Floch’, Marlène Huissoud, Tony Jouanneau, Jean-Baptiste Lenglet, Karine Rougier, Diana Scherer, Catalina Swinburn

SKIN celebrates metamorphosis

ALEOR Craft and Biodesign ouvre ses portes rue Saint-Georges, au cœur du quartier des galeries d’Ixelles. Cette nouvelle adresse marque le début d’un cycle unique, inauguré par une scénographie immersive et une exposition collective intitulée SKIN. Il s’agit d’une invitation à embrasser un temps de transformation, à travers des œuvres emblématiques qui oscillent entre art contemporain et design, mémoire et métamorphose.

Loumi le Floch’ explore l’acte de la mue — ce moment fugace où la matière se libère pour renaître. Elle transforme l’espace par une scénographie composée de peaux végétales : des résidus d’aubergine deviennent une enveloppe nouvelle, sensible et esthétique.

Sont également présentés les paysages oniriques de Karine Rougier, peints sur des fragments de résine trouvés au fond de la Méditerranée — un geste politique qui redonne vie à des rebuts industriels. L’exposition réunit aussi des objets sculpturaux de Jessica Boubetra et Jean-Baptiste Lenglet, créés à l’aide de techniques 3D et recouverts d’émaux composés de fragments naturels de roche volcanique de Lanzarote, aux Canaries.

Un dialogue s’instaure avec les œuvres textiles de Tony Jouanneau, teintes avec des pigments d’oursin selon la technique traditionnelle du shibori ; et un hommage au vivant à travers une pièce historique de Marlène Huissoud, réalisée en marqueterie de cuir d’insecte, en résonance subtile avec les œuvres de plantes cultivées de Diana Scherer, et celles de Rosana Escobar (née en 1992), designer et artisane colombienne qui travaille la fibre brute d’agave dans une approche quasi animiste. Son œuvre — une colonne vertébrale tissée — incarne la mémoire vivante de gestes transmis par cette plante endémique d’Amérique latine.

Enfin, Max Funkat (né en 1991), designer basé à Berlin, présente un cabinet recouvert de cendres — à la fois symbolique et intime — un refuge où la persistance de l’amour et les traces du souvenir demeurent au-delà de la disparition.

Une scénographie radicale et précise, qui accorde une attention minutieuse aux gestes et aux ressources naturelles ou recyclées, avec lesquelles les artistes et designers participants composent des récits poétiques, singuliers et novateurs.